Le blog de Chienne Saly
Du blanc au noir : de ma douceur à Votre élan démoniaque.
Mon Maître avait un cadeau pour moi : 5 cordes enroulées, préparées.
Un beau cadeau car dans ce temps qui ne nous en accorde que peu, mon Maitre a préparé cela. Belle surprise, magnifique attention.
Il a noué les cordes autour de mes chevilles. Puis des chevilles, à mes cuisses pour immobiliser mes jambes repliées, mon antre offerte.
Une corde à mon poignet, puis à l’autre…
Etrangement, je ne me pose pas de question. Je savoure la préparation. Surement encore inconsciente.
Il va abuser de moi ainsi liée, profiter comme bon lui semble sans que je puisse intervenir. Cela, il me l’a dit dans un message préalable.
Je suis prête. Tout en sachant aussi qu’il m’a dit, juste avant, devoir être punie pour ma douceur.
Aller plus loin, me punir, me marquer, tel était son souhait, ses mots tout le long de cette semaine… Je ne réalise pas encore.
Il attache mes jambes, bien écartées, au lit.
Puis, il fait de même avec mes bras.
Je n’ai pas d’appréhension viscérale, je me demande juste ce qu’il va faire. Je suis curieuse et profite de chaque minute, de chaque mot, de chaque regard.
Il frappe ma chatte, la caresse. Cette insatiable chatte si désireuse. Et là, elle est déjà dans un drôle d’état. Toute l’excitation de l’avant a tôt fait de m’ouvrir et de m’exciter. Et le fait d’être attachée ne fait que multiplier cette excitation.
C’est vrai qu’être liée, si serrée, promet que le marquage annoncé pourra être intense mais pour l’heure, je ne le crains pas. Je vois Mon Maitre jouer de caresse, de baiser, de pincées, de doigtées… Je l’imagine abuser de moi sexuellement.
Je ne peux pas profiter de ce que je veux mais seulement de ce qu’il m’offre ou me fait. Perturbante posture. Je commence à réaliser qu’en d’autres temps, je sais amplifier et trouver mon plaisir, profiter, utiliser ces moments. Là, ce ne sera pas possible…
Il lèche ses doigts, je sais ce qu’il veut. Il entre dans ma chatte et ses va-et-vient diffusent des ondes savoureuses. Je résiste pourtant. Je n’ai pas envie de partir si simplement. Je sens que même si mon antre se remplit d’eau, je maintiens mon plaisir en moi, ne lâche pas.
Il me reprend en main, se positionne, non pas pour s’assurer d’y arriver mais pour que je cède. C’est un défi. Je résiste encore. Il poursuit. Accélère. Je sens bien que je gonfle mais je sens aussi que je tiens, que je peux tenir. Les vibrations sont si fortes et intenses que je coule, m’épands. Les « flocs » me montrent que j’ai perdu. Je ne lâche pourtant pas mais le fluide chaud envahit les draps.
Il n’arrête pas. Je sens un nouveau point sous ses doigts, plus gonflé. La jouissance m’envahit de plus belle. Et dans ce moment de perdition, mon corps ne me répond plus. Les jets deviennent plus grands, plus chauds. Ils retombent sur mon ventre, mes seins, mon visage, le mur derrière moi. Un vrai geyser. Je ne me retiens plus, je savoure cette jouissance, cet orgasme ! D’une saveur peu descriptible entre la douceur, le plaisir et l’envoutant. Tout mon corps vibre. Je suis surprise de l’effet.
Il se retire.
Vidée, heureuse, je souffle… Essaie de reprendre mon souffle, dirai-je.
Il resserre les liens aux pans du lit. Je ne peux plus bouger, ni me défaire, mais je crois encore qu’en tirant fort, je pourrai faire quelque chose.
Il descend, me lèche, revient m’embrasser. Puis il descend à nouveau et là, il me mord à l’aine.
Jamais je n’aurais imaginé qu’il me mordrait.
Je me laisse faire. J’aime et imagine déjà la marque de ses dents. Il serre et maintient la pression. La douleur se diffuse, grandit. Je sais qu’il faut intégrer cela pour que la marque soit digne de nous. Il serre encore. Je le sens déterminé à ce qu’elle soit profonde et me reste longtemps. La morsure me saisit alors encore plus durement. Je respire mais commence à constater que mon corps souhaiterait bouger, se positionner. Rien ne m’est possible. Mon Maitre ne bouge pas et ne desserre pas. La douleur change, devient violente, saisissante. Elle commence à entrer dans mon corps, à s’immiscer dans mon ventre, mes jambes. Je me sens paralysée. Je respire le peu que je puisse tellement je suis saisie. J’essaie de m’apaiser pour m’abandonner à Lui, à son souhait. Je sais que seul son esprit décidera de l’arrêt. Je suis en confiance mais en bataille avec cette douleur qui ne laisse pas mon esprit en paix.
Je voudrais savourer. Y arrive enfin et me décontracte. La douleur reste locale. Je pourrais dire maîtrisée. Le temps s’écoule quelque peu avant qu’une saisissante reprise de douleur m’oblige à perdre pied. A-t-il lâché ? S’est-il repris ? Je n’en sais rien mais là, c’est insupportable. Je me bataille pour retrouver mon état d’acceptation et d’intégration, supporter à nouveau et être digne ! Le temps s’écoule encore et je n’y arrive pas. Je sais que la pression qu’il exerce est maitrisée mais c’est très dur d’intégrer cette douleur. Les larmes me montent aux yeux. Je me dis que ce n’est pas possible. Comment supporter cela ? J’aimerais qu’il lâche un peu pour que je respire et me reprenne. J’ai tellement envie de retrouver l’abandon de tout à l’heure. Impossible. Je crie pour exulter cette douleur ! Il ne cesse pas. Alors je bataille encore et arrive à nouveau à passer dans l’intégration.
Des jeux, surement de ses dents, me perturbent dans cette concentration.
Il lâche enfin !!!
Je souffle.
Il me caresse mais c’est douloureux, sensible. Je me détends, savourant ses gestes, cette douceur contrastante. Puis il joue de ses lèvres près de ma chatte. Je frémis.
Tout à coup, il se prend à mordre l’autre côté !!
« Non !! »
Je suis stupéfaite. Je tire sur mes liens mais mon corps ne bouge pas d’un centimètre !
Je ne peux pas, je n’arrive pas à me préparer. Mon esprit s’affole. Je supporte tant bien que mal !! Plutôt mal. Je ne me retrouve pas. Il serre et c’est horrible.
Je crois que je laisse tomber mon esprit pour n’écouter que mon corps. Je finis par crier et comme il ne lâche pas, dans l’incompréhension de mon inaptitude, les sanglots m’envahissent. Peut-être même, que c’est eux qui m’aident, en cet instant, à m’abandonner, à me laisser aller. Je laisse faire tout en réalisant que je ne peux avoir le moindre mouvement. Je trouve que c’est trop mais c’est Lui qui décide ce que je mérite. Je reste tout à fait consciente que c’est un cadeau qui me permettra de ressentir sa présence, de frémir aux pensées de ce qui s’est passé. Et pourtant, ca fait terriblement mal !
Il stoppe.
Je respire dans mes sanglots qui redoublent. La délivrance sans doute ! Mais peut-être aussi la vision de ce qui m’attends à être si solidement liée. Je réalise que c’est difficile de ne rien gérer, de ne pas avoir de marge d’action et de subir ainsi. Ce n’est pas si facile à accepter. Je visionne en flash les possibles et les faits à venir dans cette immobilisation.
Ses yeux viennent me chercher. Je tente autant de cacher ces larmes qu’à lui dévoiler ces yeux abimés par la douleur, et qui témoignent pourtant aussi du dépassement qui m’a tenu.
Il savoure son œuvre, mes réactions.
Sombre et immuable, il descend à nouveau entre mes jambes. Sensible à ses touchers, je vacille. Je suis soulagée et savoure à nouveau la douceur même s’il me reste une bribe d’appréhension et surtout les douleurs qui se diffusent de part et d’autre de ma chatte.
Sa bouche se balade près de mes seins. J’appréhende, crains, réussi à bouger pour éviter ses dents. Il choisit de descendre à nouveau.
Dans un mouvement inattendu, il me mord sur les premières traces !!! Surprise, le souffle quasi coupé, je réitère des « non », je sanglote direct. Je n’y crois pas, me répète encore que ce n’est pas possible.
Je voudrais passer outre la douleur mais je n’ai pas eu le temps de réaliser, de respirer pour gérer, d’appeler mon esprit. Impossible d’aller chercher cette force interne.
Je ne sens que la possibilité de m’abandonner autant que je puisse. Malheureusement, la douleur saisissante est atroce. J’ai l’impression de ne plus avoir de chair à l’intérieur de la morsure. L’impression que mon corps hurle et au bout d’un moment, je ne sens plus qu’une issue : hurler aussi !
Est-ce moi qui accepte cela ?
Mes bras se contractent, voudraient arracher ces liens mais en fait, la contraction m’aide à intégrer la douleur. Je ne lésine pas !
Etrange instant où mon esprit accepte le marquage tout en luttant contre la douleur, où je voudrais que cela dure encore et encore tout en désirant que cela ne soit pas si fort. Pourtant, j’aime ce fort et profond car cela prouve que mon Maitre ne me sous-estime pas.
Je sais que je n’ai pas su intégrer sur cette dernière action, que cela fut une terrible bataille. Mais là, je suis bien. Heureuse de ce cadeau, de ce PAS de plus.
Dure étape de punition, assurément.
Dure étape pour appréhender également le fait de ne pouvoir profiter ou de ne pouvoir se positionner pour intégrer ou « arranger » les douleurs. Je REALISE (dans tous les sens du terme).
J’accepte ainsi qu’Il use de mon corps, de mes réactions. Qu’il joue de mon esprit comme bon lui semble.
(Juste une parenthèse : lorsqu’il m’a lâché, qu’il est venu à ma hauteur pour juger de son œuvre, je n’ai pu m’empêcher de le mordre au bras. Pas une vengeance mais un élan démoniaque du à la tension que je venais de vivre).
Pour me remercier de se dépassement, de cet intégration, Mon Maitre, se masturbe sur mon ventre. Toujours prisonnière de mes liens, je ne peux que gémir et le fixer dans les yeux pour lui témoigner de mon plaisir. L’excitation et le désir montent et m’envahissent.
Il vient et son nectar chaud s’épand sur mon ventre. J’adore. Une récompense, un don, un cadeau…
Mon Maitre ne me libèrera pas pour autant.
Après quelques instants, il me prend ainsi attachée. J’avoue que son entrée est jouissive (cela fait tellement longtemps !). Je sens sa queue glisser sur mes parois, jusqu'au fond. Pas le même fond ! C’est ma position, mes liens et Lui qui me gèrent, qui gèrent mon plaisir, pas moi.
Je ne sais s’il prend son plaisir, mais il m’en donne. Oui, je me questionne, car je ne peux me positionner, chercher son plaisir ou le mien. Les sensations sont différentes. Sont-elles efficaces ? Le seront-elles ainsi ? Les percussions m’emportent doucement, je savoure ce plaisir. Parfois des mouvements me rappellent à sa possession ! C’est fou, c’est vacillant et délicieux. Mon esprit se voit très bien « prisonnier » !!
Récompense ou punition, possession ou offrande, je ressens les deux !
A son départ, une chose inattendue : il est assis et me demande de me mettre à genoux. Je descends entre ses jambes tout naturellement. Il me serre dans ses bras. C’est un geste qui me réconforte. C’est une reconnaissance de ma part.
Sur ma chatte, cette douloureuse étape, n’a pas laissé de marques. Impressionnant ! Seules des traces de ses dents sont apparues au cours de la journée et ont disparues dans la nuit. Mais à contrario, l’intérieur de mes chairs est restée douloureuse plusieurs jours à me rappeler à l’ordre à la moindre mauvaise position.
Mes poignets marqués par les liens m’ont brulée assez longtemps. Surtout le gauche.
Sur cette étape, la vision de l'immobilisation est réussie ! Ressentie ! Et je dois dire que cela été source de bataille de
mon esprit entre le désir et la réalisation, le fantasme et les faits. Je sais que j’aurais besoin d’être guidée et menées dans nos futures épreuves. Mon esprit reste désireux mais conscient du
travail sur soi.
Vous m’avez dit « être rassuré » que je n’ai pas utilisé notre safe word. Je n’y ai même pas pensé. J’étais dans autre chose : accepter la douleur de cette marque, intégrer, lutter, supporter, être digne...