Le blog de Chienne Saly
Nous sommes revenus dans ce fameux endroit où se trouve la belle maison bourgeoise à l’abandon. Un lieu que le temps va finir par faire disparaitre.
Nous visitons les ruines qui ont changé : décombre, nature envahissante…, mais nous y retrouvons aussi nos esprits, nos images, nos étapes. Cette ambiance si particulière faite de pierres, de poutres, d’anneaux, de tags sur les murs, et d’un parc immense. Nous revenons sur nos traces.
J’ai les yeux qui communiquent directement avec mon esprit et les images défilent. J’inspire profondément pour m’imprégner encore du lieu, peut-être comme si c’était la dernière fois.
C’est ici que des inconnus m’ont prise en main, invités par mon Maitre pour des séances particulières.
Mon Maitre est aussi pensif et évoque à son tour nos séances. Nous avançons pas à pas, de pièce en pièce, revoyant parfaitement notre parcours (dans tous les sens du terme).
Ses mots résonnent. Les flashs de sensation fusent : bruits, murs froids, palpitations, toucher, main et présence de mon Maitre…..
Nous arrivons à la pièce où j’ai été suspendue par des cordes pour la première fois. Ma première sensation d’être ailleurs. Les premières pensées qui ont ouvert bien des possibilités dans nos esprits !
Il y a toujours les tiges métalliques au mur d’en face qui nous inspiraient et que nous voulions utiliser.
Quel bel endroit !
Ces salles m’ont vu m’agenouiller, m’ont vu m’offrir, m’ont vu guidée, m’ont vu cravachée, fouettée, m’ont vu sucer, et m’ont vu jouir à outrance, inondant le béton nu.
Mon maitre en profite pour me dire et me susurrer tout ce que j’ai fait ici. Cela me fait frémir, m’excite, une certaine fierté aussi. C’est inspirant et cela me rappelle que notre parcours n’est pas fini. Le chemin présente encore de belles étapes. Nous sommes en phase et voyons encore plus loin. Nos esprits sont emplis de désirs. Nous connaissons de plus en plus notre noirceur et surtout savons que nous désirons la vivre au plus loin de ce que nous pourrons. Moi, entre ses mains, je me sens confiante, rassurée, assurée de vivre, d’être comprise. Je n’ai plus qu’à me lâcher encore, oser, être.
Cette balade nous réunit dans nos saveurs. Mon Maitre profite de mes antres et moi de sa queue. Les soupirs nous emportent contre les murs tagués et poussiéreux.
Jeux de langues, de pressions, de prises en main….Perturbés toutefois par un inconnu qui passe de l’autre coté du mur. De quoi m’émoustiller encore un peu plus, je l’avoue. Nous nous prenons même à imaginer l’inviter….
Nos pulsions nous entrainent jusqu’au moment où ses yeux plongent dans les miens. Sa lueur noire est là, en fond. Il a envie de jouir sur moi, j’ai envie de son nectar. Je le prends en main puis sa main prend la relève, je l’accompagne, tout contre lui, main ouverte, prête à le recevoir et désireuse de ce don. Son autre main glisse alors sur ma poitrine pour s’emparer de mon téton.
Plus il se branle et plus il me pince. Son regard dans le mien jauge mes expressions, mes sensations.
La douleur me donne l’instinct de résistance et la saveur du moment. Cette douleur me donne une force, une énergie que j’ai envie de lui transmettre pour que sa jouissance soit décuplée.
Il presse mon téton de plus en plus fort. La douleur s’immisce en moi, mais au lieu de m’affaiblir, elle me stimule. Elle se diffuse en moi, et je sens bien sa chaleur dans mes chairs, dans mon ventre. Je suis excitée. Elle devient plaisir et même si au fur et à mesure qu’il jouit, il serre sa prise, même si la douleur pourrait être insoutenable, je me sens en jouir aussi.
Le mélange m’emporte.
Tout comme Lui.
Nous sommes libérés.