Le blog de Chienne Saly
Dès l’entrée, les bougies, l’ambiance, les objets : c’est magnifique.
Je suis émerveillée et comme intimidée quand je réalise qu’il a fait tout cela pour moi, pour Nous.
Me dévêtir devant lui
Il s’est assis sur le lit en face de la porte, me laissant là, debout, face à lui.
- Déshabille-toi !
Et voilà, ce que j’avais imaginé depuis longtemps se met en scène. Mon esprit se voit dégrafer ma jupe, ôter mon chemisier avec élégance, sensualité mais malheureusement mon esprit me rappelle à l’ordre. Mon physique ne va pas.
J’avance, je triche, je ne peux pas faire autrement.
- Déshabille-toi, ordonne-t-il.
Là, près de lui, j’ôte mon chemisier, la jupe, ravie qu’il me l’ait demande encore et que je puisse lui obéir. Deuxième chance. J'aurais été déçue de ne pas l'avoir.
Ravie de lui dévoiler le corset qu’il a surement senti au préalable en me prenant dans ses bras.
Tombée, liée
Il m’attache au centre de la pièce, entre deux poutres, les bras à l’horizontale, tirés par des cordes et les jambes écartées au plus grand, mais je conserve un certain équilibre.
Le temps qui s’écoule à le voir tisser cette toile est si particulier : l’odeur des cordes, certes, mais aussi le bruit de leurs glissements, le serrage qui petit à petit me prive de mouvement, son attention, ses tests, ses sourires.
Je teste toujours la tenue des liens, moi aussi. Et plus le temps avance, plus je constate que je ne pourrais pas faire grand-chose pour esquiver, intégrer le feu qui s’abattra surement sur moi.
Dans ma tête, ça cogite.
Et si je tombais...
Et si…
J’essaie d’anticiper ce que je ne sais pas (d’où mes tests).
Le premier objet qu’il saisit avec un sourire, le martinet de cuir noir.
C’est un feu doux, appréciable, qui fait monter la tension et la chaleur. C’est excitant, vraiment excitant. Mais je ne trouve pas cela intense. J’aimerai un feu cinglant et régulier. Même si je me dis que ce feu, ininterrompu, pourrait peut être me mener à une certaine jouissance, vu mon état.
L’autre martinet aux lanières plus longues n’est pas aussi doux, plus brut, plus cinglant. J’adore. Mais il ne se contentera pas de ce feu. Il saisit les pinces à linges et les place sur les lèvres de ma chatte. Selon la zone, cela me saisit. J’intègre la vague douloureuse. Il les triture et là, c’est moins gérable. Je me tortille et cela ne limite pas pour autant ses actions, j’empire les effets. Mon Dieu !
Il joue, les touche, cela me fait frémir. Impossible d’anticiper ou d’évaluer les douleurs engendrées. C’est fou, c’est prenant, c’est saisissant. Ca me rend folle surtout.
Il les ôte ensuite.
L’afflux de sang douloureux envahit mon antre, profondément. J’en contracte, je ne sais pas si j’en mouille pour autant.
Après quelques coups de fouet, il les remet. Son jeu est démoniaque. Je serre les dents.
Et là, il ose, il les arrache d’un coup ! Saisissant ! Paralysant ! Suffoquant. C’est plus profond que tout, ingérable, j’ai dû crier !
(J’avais toujours pensé que cela m’arracherait tout, je suis intègre mais alors, quelle douleur !) Tous les sentiments me passent par la tête : l’appréhension, la douleur, l’apaisement, l’étonnement, le soulagement, la surprise, la fierté.
[Une parenthèse :
Je porte un corset qui recouvre en partie ma poitrine. Du coup, il ne touche pas à mes seins. C’était une clause sur le choix de ma tenue : il ne toucherait ou ne prendrait que les parties accessibles.
Il ne touche pas mes seins et pourtant j’en ai envie. Il me regarde, les caresse et continue, ne s’y arrête pas. Il me le dit, il respecte son engagement.
Je m’y suis pourtant préparée, j’ai envie de revenir à ses sensations, de ré-apprendre à les supporter, à les intégrer. Il n’a pas vu que seule la dentelle cache mes seins et que les bonnets sont repositionnables. Je lui dirai plus tard…]
Après les pinces, mes lèvres rougies et bouillantes reprennent leurs esprits.
Mon Démon se dirige vers le meuble et y prend le gel.
C’est arrivé si rarement qu’il l’utilise que cela m’intrigue. En même temps, j’en suis heureuse car c’est une promesse de dépassement des limites, ou bien qu’il va forcer mes antres. Hum, Démon !
Dans tous les cas, un abus que je désire.
Mon collier est lié à je ne sais quoi, mon cou se trouve ainsi fixé vers l’arrière. C’est encore plus immobilisant. Ses doigts glissent dans ma chatte. Mes jambes toujours tenues par les cordes ne peuvent pas empêcher la pénétration, il joue de va-et-vients, de force, petit à petit, et je sens rapidement les os de ses phalanges douloureusement s’appuyer contre mon ouverture.
La douleur à l’entrée, les caresses en profondeur, c’est perturbant. J’ai envie de jouissance, j’ai envie de l’absorber tout entier pour intensifier ces sensations. Alors je descends sur mes jambes pour m’empaler plus profondément. Ses os sont toujours là, en barrière. Je relâche, je respire et c’est lui qui force et s’enfonce. C’est si douloureux.
Si fort.
Je gémis, je crie sûrement aussi. Il va chercher le bâillon boule. Il me le passe, le fixe, badigeonne à nouveau ses doigts et me pénètre encore. Le fist est si profond, si incisif, douloureux et pourtant si perturbant de plaisirs.
Je le veux, je le veux, je le veux tant, tout au fond de moi ! Mais pourquoi je ne le peux !?
Je lâche et sûrement par faiblesse je laisse la douleur me guider à résister. Je n’arrive plus à vouloir le plaisir et pourtant il est là, ce plaisir. C’est incompréhensible, et mon corps qui ne veut toujours pas. Ce n’est pas juste…
Un jour, je l’avalerai.
Mise à genoux
A tirer et tordre mes jambes sous ses assauts, je peux soudain me mettre à genoux.
Une occasion de reprendre mon souffle.
Inspiré de me voir ainsi, il sort sa queue et m’offre de le sucer. Un véritable présent pour moi.
Je l’adore cette queue si expressive et réactive aux images que lui offre son maitre.
C’est un mélange de plaisir (à enfin être libre de lui donner ce plaisir), et de contrainte, où encore attachée et liée à ces cordes, je suis les directives de ses mains.
Passant de jeux de langues à des gorges profondes, de fermer les yeux de plaisir à pleurer de contrainte, je savoure.
Il me détache, me recule jusqu’au lit pour m’y appuyer la tête. Il se déshabille et me baise la bouche. J’aime être forcée ainsi pour son plaisir. Les faits et l’image que je lui donne sont mon plaisir.
Moment de pause.
Il retire les cordes puis il me demande de mettre mes liens, ces bracelets de cuirs que je n’ai pas portés depuis longtemps. Je m’exécute avec plaisir.
Allongée sur le lit par ses soins, il m’envahit de baisers puis reprend les cordes et tisse à nouveau des liens. Il replie mes jambes, les lie, biens écartées, cuisses et chevilles.
Les bras au dessus de ma tête, il attache les cordes de mes poignets au lit.
Il m’observe puis me demande de rester là, seule et d’attendre son retour. Il place mon téléphone à coté, je regarde toutes les bougies qui brûlent autour de nous.
- Ca ira, me dit-il.
J’acquiesce.
Il ferme la porte à clé en partant. Pas de temps donné, pas de pendule. Et je dirai, heureusement. Je reste là, seule, à penser à ce qu’il a osé faire ce matin. Je patiente, comme je sais si bien le faire.
Tranquille, somnolant de temps en temps. Le froid me perturbe quelque peu.
Je n’ai aucune conscience du temps, je suis en suspend, toujours frissonnante.
Cette pièce et ce qu’elle inspire sont magnifiques.
Mon démon revient (mes oreilles étaient à l’affut, au cas où).
La porte s’ouvre et je me demande ce qui m’attend. Dans quel état d’esprit est-il ?
Il sourit, s’approche et vient m’embrasser. Toute frigorifiée que je suis, il vient me réchauffer. Puis il descend, jusqu’à enfouir sa langue entre mes lèvres. Il joue de mon clito à m’en faire jouir. C’est terrible de ne pas pouvoir contracter ou gérer les effets.
Après quelques instants, Son esprit démoniaque reprend le dessus.
Il saisit les pinces, les place sur ma chatte et s’allonge sur moi.
Le désir de son corps et de sa chaleur sont confrontés à la douleur des pinces qui s'insinue en moi.
Il me détache, souriant et l’œil brillant. Que va-t-il me faire encore dans tout ce temps qu’il nous reste ? C’était si intense ce matin. Je sais que son esprit à beaucoup d’envies, de désirs de sensations.
Les pinces en main, il joue et me les place sur les tétons. Essais infructueux, ce n’est pas supportable. Sans lien, je repousse ses gestes, incorrigible fille que je suis. (Ca fait trop longtemps, j'ai vraiment perdu l'habitude). Il me demande alors de les mettre moi-même. Je prends un peu plus large sur le téton et ca passe. La douleur est présente mais plus étalée. Le plaisir de porter ces pinces et d’intégrer la douleur se transforment en bien être, en excitation. Je me sens transportée, ouverte, désireuse.
Je me rallonge, il ajoute d’autres pinces, sur les seins et sous les bras (là, c’est terrible).
Il s’allonge et les triture en alternance, je supporte, ca tire dans tous les sens. Il en met à ma chatte, joue pour les ôter ou s’allonge dessus, sa queue faisant pression sur les pinces, il me partage entre le désir et la douleur.
Le moindre mouvement de mes bras fait que les pinces me rappellent atrocement à l’ordre et il en joue pour me maitriser et profiter.
Ma chatte endolorie, est bouillante.
Il en remet d’autres. Sur la douleur, c’est insupportable ! Cela s’insinue dans mes profondeurs. Vraiment intolérable mais si profond que cela touche des zones sensibles.
Une sorte de contraction intense pouvant mener à la jouissance m’envahie.
Mais la douleur l’emporte, mon esprit l’emporte, il faut que je les ôte.
En écrivant aujourd’hui, je réalise qu’il aurait fallu que j’intègre pour savoir où me mènerait cette tension intérieure.
Jeux de cire
Je suis maintenant enchainée et entravée à quatre pattes au centre de la pièce. Les fameuses barres de deux largeurs qui me
maintiennent parfaitement écartée au niveau des mains et des chevilles. J'aime ces barres contraignantes et leur bruit avec les chaines.
Il a allumé les fameuses bougies noires. Il y a longtemps que je n’ai pas eu ces sensations, ce feu. Il me demande même si je me souviens de ce qui joue sur l’intensité des brulures.
- La distance, répondis-je.
Les gouttes de cire chaude me saisissent par petite zones mais j’aime ça. Il joue des zones, je me tortille, suis ses gestes, ondule. Le feu m’envahit, le jeu m’émoustille, une sensation de bien être et de plaisir perturbant. C’est un sublime jeu qui lui permet aussi d’apprécier les ondulations de mon corps en réponse à ses manipulations.
Ces instants sont magiques.
Après cette séance, il décide d’ôter la cire à l’aide d’un bambou. Ca se corse, c’est dur à supporter sur mes fesses en
feu. Les coups répétés sont terribles, les forts sont saisissants. J’ai du mal à résister, à intégrer. Je me demande même pourquoi je subis cela. Je ne vois pas son visage, ses attitudes. J’ai un doute sur les motivations.
Il dépose alors la tige devant moi. Moment de respiration, d’attente ainsi, à quatre pattes, les fesses en feu. Je m’apaise. Je reviens en phase avec nous. Je reste en position. J’attends la suite. Il entreprend alors d’ôter le reste de la cire à la main. Ca single, ca saisit. Il arrête.
Nous sommes en suspend.
Je suis à la recherche de quelque chose, de sensations et plus particulièrement de celles qui me permettent de m’abandonner, d’être ailleurs, de partager intensément, de ne faire qu’un. Je m’abaisse alors et saisit le bambou devant moi avec mes lèvres pour lui remettre. Drole d'image, je suppose mais je veux aller plus loin, nous retrouver.
Etonnant sentiment qui me pousse à offrir plus, à en vouloir plus, juste pour satisfaire ce besoin intérieur et peut-être pour le satisfaire assurément son esprit.
Il prend le bambou. Je lis sur son visage sa compréhension et son "admiration". Il sait.
Les coups de bambou me font parfois fléchir, les douleurs qui pénètrent mes chairs sont saisissantes.
A ces coups, s’ajoutent ceux d’une tige métallique plastifiée. Dur, très dur mais la gestion n’est pas la même. Les coups sont uniques et espacés me laissant le temps d’intégrer et d’assimiler la douleur. Je serai marquée selon ses désirs. Je ne suis plus que sa toile. Et il est inspiré.
Au cours de cette journée, j’ai été perdue à certains moments, déçue de mon peu de résistance parfois (ou d'avoir perdue autant de résistance), mais lorsqu’il me fait admirer les marques dans le miroir et surtout lorsque je vois son visage ravi et satisfait, je me sens fière.