Le blog de Chienne Saly
Venue inattendue….
Un jeu pour nous retrouver : se « mettre à nu » dehors dans le froid avant d’entrer.
Mon Maître l’a fait, je l’ai accueilli nue, au string prêt ! Il me l’ôte délicatement en le faisant glisser sur mes cuisses. Placé ainsi c’est une vision qu’il me dit avoir souvent.
Quelques baisers, peau à peau.
Il s’éloigne.
Nue face à lui, obligée de le regarder. Pas envie de fuir. Envie d’affronter ma gène, son regard, éventuellement son jugement. Mais il est là pour me rendre plus jolie, plus désirable. Je le sais. Je dirai même pour me sublimer et si j’emploie ce mot aujourd’hui c’est parce qu’il correspond à une avancée personnelle de ma considération.
Postures choisies, j’écoute et exécute ses mots, ses demandes. Présentation de mon corps que j’apprécie, que je lui offre pour qu’il me désire, qu’il me caresse ou qu’il s’exprime en tant qu’ange ou démon.
« Tu veux que je te fesse »
« Oui », toute excitée à cette idée.
Cercle vicieux : je coule et il peut me fesser pour cela et plus il le dit et plus cela m’excite. Ma chatte ne s’en cache pas.
Envie de me punir, nous allons dans la chambre.
Il me demande si je veux me soumettre ou être contrainte. Si je résisterais sans être attachée. Cette question me montre qu’il peut aller loin. Moi, je préfère être contrainte par jeu mais aussi pour savoir ce qu’est de supporter sans pouvoir se dérober. Moyen aussi de m’abandonner à lui, de lui offrir les rênes, de lui laisser le choix des limites.
Il place alors mes liens aux chevilles et aux poignets et les unis de part et d’autres de mes genoux pliés. Assise ainsi il me bascule et mes fesses lui sont offertes. Cambrure appuyée de sa main, il me caresse, profite mais n’hésite pas longtemps avant de se lancer.
Facile de me renverser comme il le souhaite, sur le côté, sur le dos mais les jambes écartées, fesses offertes. Certes cela me permet aussi de bouger de changer les zones d’impacts mais parfois les claques restent sévères, au même endroit, m’infligeant une brûlure qui se propage dans mes chairs et se dissipent je ne sais où.
Fermer les yeux comme pour faire disparaitre la douleur, ouvrir et le fixer pour lire ses souhaits, ses désirs, ses sensations. J’ai du mal. Je le vois mal. Claques sur mes fesses, sur mon entre jambes et à l’intérieur des cuisses. Parfois un moment d’attente, me permets de reprendre mes esprits, d’estomper la brulure mais aussi d’appréhender la suite.
Les frappes sont percutantes et douloureuses, bruyantes aussi. C’est impressionnant. Je résiste à la douleur, mais ne part pas, ni dans un état d’annihilation de la douleur, ni dans un état de plaisir. Je ne sais pas où je vais, ce que je peux attendre. J’ai sincèrement mal mais je sais que je ne suis pas au bout du supportable (des réflexions viendront plus tard sur la douleur et les limites).
Quelques frappes puissantes ont raison de mes larmes. Souffrance physique et vision de bout, avec mon incapacité à faire de cela une offrande pour lui, quel qu’elle soit.
Un moment de douceur, les claques reprennent.
J’en demande encore, certaines sont délicieuses à recevoir.
Quand je me sens perdue, je pense au comptage qui me permettrait de savoir l’effort de résistance à fournir de jauger l’acquis. Envie de le demander, mais pense aussi qu’il souhaite cette perte de repère. Je ne crie pas, résiste et m’offre totalement.
Pouvant me dérober quelque peu, je me retrouve sur le côté. La position me permet de recevoir les frappes piquantes mais elles se diffusent et je ne les sens plus. Il arrête… « tu pars ! » me dit-il. Et pourtant j’étais bien, là. Ne sentais plus, certes, mais consciente d’être bien.
Mes fesses sont rouges, à quel point je ne sais pas mais elles me brûlent et sont toutes boursoufflées. Il me prend dans ses bras. Je me sens d’un calme étrange. Apaisée, peut-être épuisée. Soulagée et fière d’avoir résistée et un peu déçue (peut-être de ne pas m’être transportée quelque part, de ne pas avoir transformée la douleur, de ne pas lui avoir offert quelque chose).
Mon Maître me pose une question à plusieurs reprises et aussi à la fin. A savoir si je tiendrais ? Question sans réponse évidente et il le dit lui-même. Je le ferais pour nous, pour lui, pour moi selon mon état d'esprit, mes sensations, le but à atteindre. Mais sa question signifie qu’il peut aller beaucoup plus loin, qu’il le désire…. Pour les punitions mais aussi pour le reste. Moi, je ne désire qu’une chose, poursuivre…
Puis nos jeux, nos ébats reprennent :
Il me pince, me mord les seins, les tétons. Je retrouve la douleur des pinces mais habituée à cette nouvelle sensation je visualise sa diffusion comme pour l’intégrer encore plus à mon être, à mon corps. Sa force passe par ces dents et entre moi. Il joue avec mes limites mais je peux me dérober. Joue encore, teste nos limites ! … Ce supplice-là est délicieux
A genoux dos à lui, toujours tenue par mes liens, mon Maître me demande de couler pour lui. Je ferme les yeux et visualise l’intérieur de mon bas ventre, en ressens les muscles et les parois. Contraction pour me stimuler, je sais que mon esprit s’imagine rempli, imagine la jouissance, imagine l’après avec mon maitre et cela fonctionne. Pas autant que je le voudrai mais c’est un début.
Puis, sa main en moi, ses doigts m’accompagnent dans une série de jouissances. La fougue qu’il y met est une possession de mes antres et de mon plaisir que j’adore et savoure. Impossible de résister à cela.
Cette rencontre se termine par une étreinte. Nous souhaitons retrouver le plaisir comme ultime récompense de ce débat avec nous-même (nos esprits, nos corps).
Et puis jouir dans la fusion de nos corps, de nos esprits, nul doute que nous le méritons et que nous en avons besoin dans cette étape.
Cocu, à maintes reprises, n’a pu s’empêcher de venir voir, sans rester pour autant malgré nos sollicitations. A lui de nous apporter un préservatif, de me préparer. J’adore cette situation de possession, de contrôle.
Puis, nous nous allongeons. Cocu me lèche encore avant laisser seul.
Me prendre sur le côté, passer dessus. Le déguster dans le fond de mon antre, me caresser. Puis le laisser reprendre la maitrise de nos jouissances. Me soumettre. Le posséder. Lui offrir mes yeux puis mes fesses. Partager. Sentir, ressentir. Au plus profond de nous (dans tous les sens du terme).
J'aime jouir sous ses feux et savoir qu’il vit cela avec moi me comble.
Deux mots, en résume : exquise fusion.
Soirée, impossible de rester assise…
Lendemain, les bleus me rappellent la douleur
Balbutiements, prémices
Il me manque son regard…
A deux
Ensemble
Cela commence comme un jeu, un défi lancé par le regard, incertitude de savoir mais certitude d'avoir envie
Confiance en l'autre alors nous avançons sur le chemin, même si impression d'être pris dans une spirale...
Etrange plaisir que celui éprouvé par la douleur, la crainte