Samedi 27 février 6 27 /02 /Fév 22:51
Nous entrons par la grande porte en bois, toujours aussi sombre, toujours tant de choses possibles dans cet antre ! L'endroit est ancien, meublé d'ancien...
L'odeur du lieu est un mélange de souvenirs, de régression, de stimulation, de nouvelles sensations, c'est transportant, excitant. 

Nous pénétrons dans la grande salle. Il a préparé les cordes, attachées à la poutre, très hautes.
Ça m'interpelle.
Un flash : je suis suspendue à ces cordes, sans bien comprendre comment mes jambes seront immobilisées.
"Déshabille-toi".
Il me mène dans un coin où je peux déposer mes affaires. J’ôte ma jupe, toujours après un petit moment d'hésitation. Il est près de moi, ne me voit pas entièrement. Malgré l'hésitation, je sais ce que je veux Lui présenter. Il me tarde de voir son regard à me découvrir, à voir ce que je porte. J'ai le désir de basculer dans l'image, celle de mon esprit, et j'espère la Sienne.
Je me retrouve en bas, botte et pull. Il me demande de garder le pull, l'endroit n'est pas chauffé et glacé. Prévenant. 
Il me guide par la main vers les deux cordes.
Je souris, il m'accompagne. Un jeu, le temps de me préparer. 
Gardera-t-il ce sourire ? Lâchera-t-il prise ? 

Il m'attache un poignet, je m’étire au plus haut, il serre, resserre le lien.
Il lie ensuite le deuxième en prenant le temps de bien tendre mes bras, d'étirer mon corps. Je serais surement plus docile, limitée dans mes mouvements.
J'ai envie de feu, par petits coups, pour réchauffer mes fesses. Un petite douleur pénétrante, excitante. Réconciliatrice.
Ce n'est pas moi qui choisit, et je connais son gout pour le saisissant.
J'attends, pleine d'envie mais aussi dans la crainte du fouet que j'ai vu. Ça sera une première.

Au sol, dans mon dos, je me souviens avoir vu la cravache et le bambou fin.
Je souffle, respire. 
Il choisit le bambou pour commencer.
Les premiers coups sont légers et pourtant saisissants, ce sont les prémices. Il y a si longtemps, je suis ravie de replonger lentement. Si on peut dire.
Les coups se succèdent. Toujours au même endroit. 
Est-ce fait exprès ?
Cette fois les temps d'attente me permettent de suivre le feu dans mes chairs et de les sentir se dissiper. J'apprécie. Attentive aussi à ce qu'un autre coup ne vienne pas s'ajouter. 
Pauvre fesse, elle prend tout. Je me tortille autour de mes bras, arrive à faire quelques pas en avant ou en arrière pour esquiver quelque peu. 
Il ose enchaîner quelques coups. C'est terrible. Et je n'ose rien dire. 
Je voudrais qu'il alterne mais il n'en fait rien. Je tiens, ré-apprends, me raisonne. Je dois le suivre. C'est dur. Et pourtant, je sais et j'ai conscience que ce n'ai pas grand chose. Je me sens trop sensible.
Mon être est fou de désir, d'envie, prêt. 
Mon corps résiste, lutte, travaille à répondre à ce désir.

Quelques secondes de répits, une main froide sur mes fesses, sur cette chaleur intense. Des caresses salvatrices.
Son souffle dans mon cou, ses baisers tendres qui m'envahissent. Je frissonne, me détends, respire. J'adore ce contraste. J'adore qu'il me fasse vaciller ainsi à ne plus savoir quoi faire, quoi dire, plus savoir à quoi m'attendre. 
Il se baisse et prend le fouet en main.
Mon cœur fait un bon, le moment est venu. 
Mon intérieur se serre, se gaine. Je reste droite. Mon esprit fait silence. Le vide.
Il se recule. Je jette un œil, il sourit. Je ne veux pas voir le geste, je me retourne. 
Je souffle. Je suis prête, prête à le recevoir, mais pas sure d'être prête à l'effet qu'il me fera.
Je palpite et me calme, plus curieuse de vivre cela que de le craindre.

Le premier coup m'enlace les fesses et la hanche. Le feu s'enroule autour de moi, une pointe incisive à l’aine.
C'est aussi saisissant que le bambou et cela me rassure quelque peu.
Mon Maître est dans mon dos, je n'ai pas vu le geste. Y est-il allé doucement ou franchement ?  Est-ce que ça va monter crescendo ? Je souffle car j'imagine bien que ce n'était que le début, qu'une petite douceur. 
Je me concentre, reste calme. J'ai le désir profond de le recevoir, de sentir et quand je dis "le", c'est le fouet mais au travers de lui, mon Maitre.
D'autres coups viennent, avec la même intensité, le même feu. J'ai l'impression (et ce n'est peut être qu'une impression) que je reçois que l'extrémité du fouet sur mes cuisses, mes fesses, mes hanches.
Ça cingle, ça me saisit. Il me laisse cependant le temps d'intégrer ces feux. 
Ou du moins le temps qu'ils s'estompent, je ne gère pas grand chose. 
Parfois, le fouet refait le tour de mes hanches, me piquant l'aine ou le haut des cuisses. C'est quand même moins incisif sur les fesses ! 
Je gigote et face aux morsures qui me surprennent, je me dérobe en pivotant sur moi même. Je m'enroule autour de mes bras, me retourne et peut éviter le fouet. Je peux entrevoir mon Maitre, peut-être le dérouter. Surtout, cela me permet de temporiser pour éviter qu'il enchaîne. Je n'ai pas de remontrance alors je m'en sers pour esquiver.  
Osera-t-il me fouetter si je bouge ainsi ? J'ai l'impression que oui. 
Il réajuste son fouet, ses gestes et ne s’arrête pas.
Je me dis alors que bouger ainsi pourrait favoriser un mauvais geste mais je n'arrive pas à me raisonner sous la douleur saisissante des impacts.
Ça brûle. Je chauffe dans tous les sens du terme.
Je constate que des boursouflures envahissent le haut de mes cuisses et mon aine. Je ne vois pas mes fesses mais je les sens en feu. Pas plus, juste en feu. Je sais que je n'ai pas reçu des coups puissants, que mon Maitre gère les traces (et les zones des traces, à ma demande), mais je panique un peu à ce que pourrait donner la suite, le cumul, l'accentuation des coups.
Les coups s'abattent toujours sur le même coté, cela me rend folle.  Folle, car le cumul est insupportable, et folle car j'ai l'impression que cela m'empêche de pouvoir intégrer et d'aller plus loin.
En plus des boursouflures, arrivent maintenant des bleuissements.
Les marques sont basses et je réalise que je les aurais demain, qu'elles se verront. Étrangement, ce n'est pas grave, je sais que je trouverais une explication le temps venu. Pour l'heure, je ne veux pas pas me priver de ces feux, de ses désirs.
Il vise mes fesses mais je bouge surement trop. Je lève une jambe à chaque abattement cinglant. J'ai l'impression d’être un cheval dont on fait lever les pattes pour une présentation. Docile. Dressée à sa guise.
Je suis.
Je vire.
Je tourne.
Je chauffe.
Je souffle.
Je souffre.
J'intègre un peu mais pas assez à mon gout.
Il se rapproche alors et caresse ses boursouflures enflammées.

Pourquoi cette impression d'autant et de si peu à la fois !?
Il semble fier. 
Est-ce un répit ou la fin ? 
Derrière moi, je sens son souffle puis il me dit ses désirs. 
Il défait son pantalon, trop près pour que je le vois. 
Il glisse sa queue entre mes cuisses chaudes.
Toute excitée, je le serre, l'enduis de ma mouille. Il glisse en mouvements de va et vient. Il profite de ce feu, je joue de mes courbes en appuie sur les cordes, je me cambre au possible. J'aime à user des éléments et de mon corps.

Après quelques instants, il me détache et m'amène par la corde que j'ai autour de la taille contre la porte.
Il me serre contre lui. Je vois enfin ses yeux brillants et noirs. 
Il me rassure sur les traces et me dit qu'elles disparaîtront pour le lendemain. J'avoue que j'ai des doutes mais cela m'importe. 
Il me demande de m'accroupir et de le prendre d'un ton naturel, sur et désireux.
Je m'exécute. J'aime qu'il me demande ainsi sans détour.
Je le prends en bouche, le lèche. Il me guide. J'ai plaisir à le suivre. Ses désirs sont précis et il me remet sur le droit chemin au moindre écart. Même si je sens bien que parfois il se laisse aller au plaisir de mes initiatives. 
Il désire mon regard en même temps. Je lève les yeux et trouve les siens. Je sais l'image qu'il a de moi ainsi et j'adore la lui offrir. Il m’observe et savoure sa vision. Ça me réjouit.
Il me relève et replace sa queue entre mes cuisses tout au chaud, au creux de mes lèvres toujours aussi trempes.
Nous jouons du plaisir de se sentir ainsi, l'un, l'autre, quasiment comme si nous étions l'un dans l'autre.

Ensuite, il me guide vers les 2 barriques de l'entrée. Je frétille dans ma tête. J'ai tellement imaginé de scène sur ces barriques.
"Pencher toi sur la barrique"
"Mets un pieds par dessus"
Je l'écoute, toujours dans l'exigence. Et là, ça me fait vibrer.
Je présente ma chatte, mes orifices. Prête à être abusée sexuellement. Mon dieu mais comme ça ressemble à mes pensées les plus folles ! 
J'aime cet inconfort.
J'aime cette exhibition, cette provocation.
J'aime être offerte.
J'aime savoir que je vais être pénétrée.
J'aime à imaginer que dans cette position, cela pourra être très fort, très intense, très profond, voir très violent.
La mise en position est savoureuse à souhait dans cet escapade de l'esprit. Mon corps s'offre au plaisir. 
Mon regard le cherche.
Je me sens toute excitée.
Je me sens provocante.
Je joue de ce qu'il m'offre de faire. 

Il me lèche, me dévore dans un premier temps, je me laisse aller et m'offre de plus belle. De plus en plus ouverte.
Il désire mes profondeurs et ne tarde pas à me prendre. Ce qui me rend folle et m'excite au plus haut point, c'est quand il me l'annonce. 
J'aime ensuite quand il se glisse dans ma chatte. Quand je sens sa queue atteindre les méandres subtiles. La position donne des angles différents qui rendent la pénétration, comme nouvelle, comme étonnante. 
J'adore ses coups de reins.
J'adore être possédée par lui, par mon esprit. J'use et j'abuse.
Ce sont des moments en suspend où cette foutue barrique me tient et me soutient, m'offre à ce Maître, à cette queue, c'est irrésistible !  

Démon, comment faites vous pour lire aussi bien ?

Ce fut une belle étape. 
Un petit peu frustrée de ne pas à résister à ces feux saisissants, mais ravie des sensations de cette première expérience du fouet. 
Quant aux barriques, leur rôle résonne encore.
Par Chienne Saly - Publié dans : Etapes
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