Dimanche 6 septembre 7 06 /09 /Sep 22:16

 

RDV blanc (traduction : RDV sans intention SM)

J’écris ces quelques mots car nous sommes restés en bas, tout sages, dirons-nous, quoique….

Nous étions blancs, mais il m’avait dit sur un sms : « quoique, je suis un peu noir ».

 

Son esprit a cogité, il m’a vu suspendue dans ses pensées.

Et sa vision le conduit à vouloir me suspendre dans la pièce du fond.

Y-a-t-il des crochets au plafond ?

Non, mais une barre métallique fixée au dessus d’une porte. Très inspirante. La grille métallique, type ferronnerie, qui y est attachée aussi, dois-je dire.

Il avait repérée cette barre, Démon qu'il est.

Bien vite il va chercher les cordes. Sa vision peut se concrétiser. Il voit.

Il noue alors les cordes à la barre et entreprend de me lier les poignets.

Démon incorrigible. Je laisse les cordes m’enserrer.

Une jambe maintenue en hauteur, il souhaite maintenant élever la deuxième. J’imagine bien qu’il veuille maintenir ma chatte à sa merci. J’imagine tout autant que lui.

Cependant, c’est difficile de se laisser aller de son poids, suspendue par les poignets. Les liens serrent au fur et à mesure de la suspension et ma faiblesse dans les bras ne me permet pas de résister.

 

Il me libère, joue dans les cordes restées attachées.

Renversement de situation.

Debout dans le jeu, il se suspend aux cordes, s’enroule les poignets. Il me regarde et me provoque de ces mots : « Fais de moi ce que tu veux ».

A vrai dire, cela me rend toute chose, partagée entre le plaisir d’oser faire, l’opportunité qu’il m’offre, et la crainte de ne pas assurer.


Je m’approche, il se fait mon prisonnier, je le vois comme mon prisonnier (même si je sais qu’il se tient de lui-même).

Le baiser, l’embrasser, descendre le long de son torse, profiter.

Mes ongles jouent dans son dos, sur ses fesses. Je n’ose pas trop faire de traces mais puisque c’est moi qui joue, je le titille quelque peu et appuie. J’aimerais bien laisser moi aussi quelques rougeurs, les voir, et le voir grimacer en faisant « fssii ». Il frémit, cela me ravit.

 

Est-il possible de le prendre debout ? Je glisse déjà sa queue entre mes cuisses serrées. Je coule et mouille à l'enduire de plus belle. Il est raide. J’essaie d’aller plus loin.

 

Je descends ensuite le long de son torse pour le sucer.

Toujours un délice. Je veille à ses réactions, je joue quelque peu. Je veux son plaisir, pas forcément sa jouissance (ce sera pour plus tard). Je veux le mener au bord….

Je joue de ses plaisirs, de ses sensations, le fais vaciller, frémir. C’est bon de sentir le pouvoir de mes gestes, de mes intentions, de lier nos ressentis. Maitrisais-je ?

 

Je remonte et joue à nouveau de sa queue entre mes cuisses, juste là, tout au creux de mes lèvres. J’ai une terrible envie de le sentir au plus profond de moi. Il le sait ou le sent. Il me lit ou a la même envie, je ne sais pas, mais nous sommes en phase sur nos plaisirs.

Il met une capote. Je préfère qu’il le fasse, car je ne suis pas très habituée à les mettre et à ce moment là, je n’ai vraiment pas envie de mal faire. Je le reprends en main.

Je le glisse entre les lèvres de ma chatte.

Malgré la posture dès plus excitante, c’est difficile de le prendre debout : le plaisir, entrainant des mouvements trop amples, nous délie l’un de l’autre.

Cela nous calme, me calme. Un peu désarmée. Je décide alors de le prendre en main et je saisis ses bourses, comme j’aime à le faire, à les rouler dans ma main et les presser, fort, jusqu’à ce qu’il grimace.

J’ai l’impression qu’il supporte la douleur pour mon plaisir, et surement aussi pour le sien, celui d’être en ma possession. Il tient les cordes, s’y accroche. Il m’étonne car je le sens parfois sur le point de réagir mais il reste à vouloir subir ou à vouloir me laisser faire.

 

Maintenant, il désire me prendre.

Je lui rétorque :

- C’est moi qui vais te prendre.  Allonge-toi.

Il sourit et s’exécute, s’allongeant sur le sol froid.

Il m’offre de gérer encore.

Je l’envahie de mon corps, venant à califourchon sur ses hanches. Il garde les mains enroulées aux cordes et je m’empale en guidant sa queue.

Un bonheur de sensations. Un plaisir de le sentir là, pénétrant au fond. Une douleur au fond de mon ventre me rappelle à l’ordre.

 

Je joue sur cette queue tendue, la luis, glisse plus ou moins perpendiculairement, m’abaisse, le caresse de mon antre bouillante. Mais ce qui m’emporte en sensation, c’est de me redresser, en appui sur son torse. Là, sa queue est très profonde, et mes mouvements me font vaciller entre le plaisir et la douleur. Une zone gonfle et se gorge de jouissance. Je ne sais pas si elle peut me mener au bout, à l’orgasme, mais à cette jouissance certaine est « transportante » assurément. Parfois la sensation m’envahit tant que dans une contraction, je ne peux mener de front l’intégration du plaisir, pour qu’il se cumule, et les mouvements de mon bassin. J’en tremble. Je stoppe.


Durant mes mouvements, je sens qu’il veut parfois se détacher pour me prendre ou me reprendre en main mais il tient son engagement  et me laisse jouer.

Je le sens vibrer, je le sens sentir.

J’use de va-et-vient, de douceur, de lenteur ou d’accélérations démoniaques, pour lui, pour moi.

Il se mordrait, je joue !

A genoux ou accroupie, je sens sa présence au plus profond de moi.

Terrible sensation de faire monter la pression dans la zone « fatale ». Cela me procure une jouissance déroutante.

La jouissance monte, s’entremêle à la sienne, autant que nos souffles se répondent, le plaisir est intense et j’ai la sensation de ne faire plus qu’un. Nos corps ne sont plus que fusion, une fusion étonnante et envoutante.

J’aime à le voir se tordre de plaisir ou de résistance.

 

Nous finissons par jouir ensemble.

 

Quel sublime moment. Je suis envahie d’un bien être fou. Je réalise la fusion que cela a été. Son bonheur se lit sur son sourire.

 

J’ai adoré jouer ainsi. Sentir, user, ressentir, cerner et gérer, tester parfois.

Je me suis permise de basculer.

Je me suis autorisée à faire sortir L’Autre.

Celle que je peux être, dans mon imagination.

Celle que je voudrais être, souvent.

Merci démon de me conduire, de me guider vers Elle.

 

Je rentre, planant encore, et me souvenant aussi de mes objectifs du début de notre rencontre, je pourrais en être capable…

Par Chienne Saly - Publié dans : Etapes
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