Mercredi 22 avril 3 22 /04 /Avr 23:11

Cette après midi là.

Le ventre serré, il faut que je me prépare, que je m’apprête. Envie d’être habillée pour l’occasion. Pas en faire trop non plus, juste femme, juste désirable, voir sexy, si je peux. Jupe crayon fendue devant, bas, haut rose dos nu en dentelle, et talons, je me sens bien.

 

Au lieu de RDV, je l’attends dans la voiture. Je suis palpitante, téléphone en main. Du mal à croire que nous pouvons replonger, que c'est le moment. Il frappe au carreau, je sursaute. Je me sens, comme il y a longtemps, palpitante et serrée. Enfin ! 

 

Je vais voir notre antre, son aménagement, ce lieu qui me fait déjà rêver.

 

L’odeur d’ancien, de pierre, l’escalier de bois qui grince et nous mène dans cette antre.

Les verrous ont été placés pour éviter les intrusions mais je me dis aussi qu’une fois à l’intérieur, je peux être sa prisonnière. Nous sommes en pleine campagne… Il pourrait tout faire.

 

La porte à peine fermée, il m’attire à Lui et me serre fort, éteint la lumière et me plaque au mur, baisant mes lèvres passionnément. J’adore cette possession. Elle me rend folle de désir, d’envie, m’excite. Ses mains passent sous mon haut, entourent et dessinent mes hanches. Une chaleur m’envahie. Consciente de ces formes qui se matérialisent sous ses mains.

Je me sens désirée. Je respire et profite. C’est si bon.

Quelques instants intenses dans ce noir… Ma main descend sur sa queue. Raide et désireuse, comme je l’aime. Ca m’excite encore plus. Je souris.

 

La lumière se rallume. Il m’amène vers le lit. Ce lit métallique d’enfant qui m’a tant inspiré de scenarii.

Il nous permet de profiter encore de nos corps désireux...

A califourchon sur lui, ma chatte humide se frotte contre sa braguette. Je coule. J’imagine ma mouille sur son pantalon, c’est peut-être pas très bien pour son RDV d’après, mais il ne dit rien et savoure. J’adore sa folie.  Est-il raisonnable ? Il savoure en connaissance de cause, et je continue, diabolique. Je suis mes désirs.

 

Il me demande tout d’un coup de m’allonger. Il se lève pour m’envahir de plus belle. Mais, tournant les talons, il se dirige vers son sac noir. Il en sort les cordes et revient vers moi.


« Donne-moi tes poignets »

 

Je m’exécute et il les lie ensemble, serrés. Il accompagne mes mains au dessus de la tête vers les barreaux du lit et, passant au-dessus, va fixer les cordes dans l’anneau scellé au mur. C’est sur, là, pas moyen de faire céder l’attache. La corde revient et il attache une de mes chevilles, passe la corde dans les barreaux derrière moi et attache mon autre cheville.

« Démon », me dis-je dans ma tête. Me voilà les jambes écartées, le bassin bien basculé vers le haut, présentant tous mes trous ! Souple, oui. Je peux me voir ainsi exposée et j’apprécie la vue. Que va-t-il m’arriver ainsi ? Va-t-il abuser, jouer de tous mes trous ? Je me suis préparée pour, j’en souris. Mais j’imagine aussi qu’il puisse abuser et aille plus loin, me fasse jouir sans interruption, me dilate ou autre. Mon dieu ! Tiendrai-je ? Les cordes sont pour nous si inspirantes… leur odeur, les possibilités qu’elles offrent. Je suis dans l’attente, l’attente de voir (dans tous les sens du terme).IMG-20150407-WA0000nb


 

De sa langue, il m’envahie. Un délice. Ses doigts s’ajoutent aux caresses. Certains s’immiscent dans mon cul. La chaleur me brule. Sa langue joue. Des caresses à l’orée de ma chatte, puis sa langue.

Ces doigts passent encore près de ma chatte et préfèrent mon cul. Il me mène dans ces vas et viens et je suis de mes soupirs et de mes inspirations. Envie qu’il perturbe, percute profondément ma chatte mais il passe à coté, préfère l’autre antre et moi, j’adore, qu’il possède mon cul. Il le sait. Il use, joue de mes désirs, je bascule.

Ainsi maintenue, j’ai du mal à sentir la jouissance venir. Je ne sais même pas si elle viendra. Je vacille selon ses mouvements. Lorsqu’il m’applique des pinces à linge sur les lèvres, seul le pincement me surprend mais la douleur n’est pas persistante.

 

« Vous pouvez jouer, Démon, tout va bien» me dis-je intérieurement.

 

Il n’hésite pas. Les ôte, les replace. Il les coince même dans mes bas, tendant et écartant mes lèvres. J’adore. Je peux enfin vivre, ressentir ce qui me tentait tant sur toutes ces photos.

 

Pourtant, les tiraillements sont plus intenses qu’un pincement en même temps que sa langue savoure mes antres et mon clito. Hum, que de saveurs. La douleur se mêle au plaisir. J’oublie, je m’abandonne.

 

C’est quand il ôte les pinces que je sens la douleur s’enfoncer dans mes chairs.

Sa langue continue dans mes trous, ses jeux me perturbent, titillent mon esprit. Il enfonce ses doigts et percute mon antre anal. Les mouvements s’ajoutent aux coups de langue. Je ne sais d’où je vais jouir, je contracte intérieurement et la vague finit par emporter mon clito. Impossible de contracter mon corps, mes jambes, les liens me retiennent. L’onde s’enfouit au plus profond mais sa langue la rappelle encore et encore. Je me tortille, rien à faire, il me maintient et insiste. Ca revient, ca chatouille, ca m’essouffle. J’inspire pour intégrer. Il continue encore, encore. Enfin il cesse. La douleur m’appelle au poignet, j’ai dû trop tirer.

Ma chatte est rouge, toujours offerte, je dois être si ouverte. Quelque frappe sur ma chatte comme pour calmer mes ardeurs, tester mes réactions. Ca ne me fait pas mal, c’est juste surprenant.

 

Il détache mes jambes mais laisse mes mains liées et encordées à l’anneau derrière le lit. Il me guide jusqu’à ce que je me mette à genoux au pied du lit. Puis, en appui sur le lit, je lui présente ma croupe. Je ne peux pas faire grand-chose ainsi liée. Il jauge mes fesses, les frappe mais l’inspiration le mène à me demander mon envie de douleur. Accoudée au lit, apaisée par ce que je viens de vivre. Je suis en suspends dans le cadre, tant imaginé, de cette pièce. L’endroit, le ton de sa voie qui m’interroge, me guide inévitablement à suivre mes désirs. Je me sens bien, j’ai envie de bruler sous ses feux. Simplement, naturellement. Il se lève alors et prend la corde en guise de fouet.


Elle est terrible, d’un cinglant inimaginable. Le feu se concentre en un point et met trop de temps à mon gout à se diffuser. Je tente de rester en place, fesses offertes mais parfois le feu est si terrible que je tords pour dérober mes hanches, gagner le temps nécessaire à l’extinction du feu. Il me parle et me demande de me remettre en place. J’ai tellement de désir et envie de le suivre que je m’exécute. De plus en plus difficilement, mais étrangement, mon seul désir est que seul lui, décide d’arrêter, décide de me marquer ou non. Je sais qu’il jauge mes réactions, ma douleur. Les coups s’enchainent et me font réagir, j’essaie de maitriser, d’intégrer. Il termine sur un impact dont j’ai du mal à me remettre. J’ai un sentiment d’incompréhension à ne pas pouvoir supporter plus, ou du moins, à ne pas savoir résister. Ah si cette douleur était plus répartie ...

Je ne vois pas son visage. Il décide d’arrêter, je souffle mais j’espère que cela n’a pas mis fin à ses désirs de feux. 

 

Il s’assoie sur le lit et ouvre sa braguette, sort sa belle queue. Dans ma tête, je frétille mais physiquement, je reste là, docile et à l’écoute, toujours à genoux au pied du lit. Il mène ma tête vers sa queue. Je ne peux que la frôler du bout de la langue, les liens me retiennent et me serrent tellement que je ne peux aller plus loin. Il joue de la situation et ca me rend folle, folle de ne pas le prendre à pleine bouche.

Jeux de langue, de bouche. Je tire sur mes cordes à me faire mal aux poignets, je ne les sens parfois plus et lorsque j’ai sa queue en bouche, les liens n’existent plus. J’adore profiter de sa queue. Je joue, quand je peux, de ma langue. Il me possède, m’enfonce sa queue dans la gorge. J’aime être ainsi possédée, maitrisée. Je reste à l’écoute de ses désirs. Je n’essaie plus de le saisir, ou moins, car il en joue. Je finis par écouter ses mains et sa voix qui exigent. Docile. J’apprécie cet état et je crois que je suis ailleurs.

 

Il me relève ensuite et m’étreint. Puis prenant la corde de mes poignets, il me mène au milieu de la pièce. Il prend un tréteau et l’installe devant moi. Je n’y crois pas. Je jubile. C’est plus que mes désirs et plus que mes pensées. (D’ailleurs la dernière fois, les tréteaux n’y étaient pas).


Basculée sur le tréteau, il attache mes mains en bas, chacune de mes jambes aux pieds du tréteau. Exposée, tant d’image en tête, c’est moi qui suis enfin sur ces images. Je repense rapidement à ce que je viens de vivre sur le lit métallique. Je vis.


Je ne vois plus que ses jambes qui tournent autour de moi pour parfaire ma position.

Et puis, j’entends le glissement de sa ceinture.

Petite appréhension.

J’essaie de rester sage mais intérieurement c’est un peu la panique. Je ressens le cinglant de la corde de tout à l’heure, cela peut être pire et teste la tenue de mes liens. Mes mains sont les plus lâches mais le déséquilibre que je ressens m’oblige à rester en appui sur mes mains sans quoi mon torse est torturé par le tréteau. Les chevilles ne peuvent pas bouger d’un millimètre.

Je ne suis pas très bien dans tous les sens du terme. Mais bizarrement, je sais que c’est une crainte bénéfique et je veux garder cet inconfort, je ne dis rien. Je veux être comme il le souhaite.

Je veux vivre, être, je vais être menée là bas, je vais être menée par mon Maitre, mon Démon. Je crois que c’est la première fois que je suis si tenue et que je ne pourrais rien faire pour me soustraire au feu (à part tomber avec le tréteau, l’horreur ! - cela va m’obliger à être attentive et sage).


Le premier coup de ceinture s’abat sur ma croupe. Surprise, il est doux. Le feu se diffuse. Un feu bénéfique et rassurant.

Mon Maitre enchaine un deuxième coup. Même coté, le feu se mêle au précédent accentuant la brulure.

Je suis bien, j’attends plus. Il tourne autour de moi mais de tarde pas à m’asséner d’autres coups cinglants. Il alterne les cotés.

J’adore cette ceinture qui claque et me brule.

Belle prisonnière punie.

Je me sens excitée. Menée ainsi, je me laisse aller, je m’abandonne. Seulement, certains coups se cumulent du même coté, ou s’abattent de façon trop rapprochée ou sur mes hanches sensibles (trop sensibles). Les feux ne sont plus gérables dans ce cadre là.

Mes liens ne sont pas plus lâches. Je suis obligée d’intégrer, d’essayer d’intégrer.

Des coups sur les cotés de mes hanches me font bondir, et souffrir furieusement tellement ils me brulent. Je crois qu’ils me font crier. Mes yeux s’embrument.

Ceux là, je sais, seront insupportables. Je crains maintenant qu’il poursuive, qu’il les cumule, qu’il n’alterne pas.

Jusqu’où est-il prêt à aller ? IMG-20150407-WA0001nb

Mon maitre le sait, le voit, il me jauge et viens me voir. Mais il ne s’attarde pas et reprend. Je réalise qu’il est vraiment inspiré, qu’il suit mes souffles et mes soupirs mes soubresauts aussi. Seul son instinct lui dictera de s’arrêter. J’accepte de m’en remettre à son jugement. Ce sera peut être dur mais je bascule. Je ne suis plus moi mais l’autre. C’est un état étrange. 

Un coup me tord de douleur, piquant et incisif, je ne sais si je cris ou gémis, insupportable. Ce sera le dernier, mon Maitre vient me voir et me rassure. Il me détache.

Ce fut un délicieux moment, prémice de tant de choses : Une porte entre-ouverte que mon Maitre a enfin poussée. La lumière qui apparait est promesse de tant. Les images et les possibilités fusent. Elles semblent réalisables. Enfin le palpable revient. Un nouveau tome à notre histoire surement…

 

 

 

 

 

       

Par Chienne Saly - Publié dans : Etapes
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Commentaires

Bonjour

Merveilleux recit avec vos ressentis ,nous partageons avec vous l'attente ,le feu,la rendresse ,la maitrise t l'amour

C'est bon en ce Lundi matin

commentaire n° :1 posté par : guy44 le: 18/05/2015 à 11h05

Bonjour,

Ravie que ce récit vous évoque tant de choses connues.

Profitez, ce sont de sublimes moments.

réponse de : Chienne Saly le: 20/05/2015 à 22h11

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