Jeudi 3 mai 4 03 /05 /Mai 22:57

Le défi de mon Maitre ou jeu : me faire jouir sous la seule condition que je lui raconte quelque chose ou que je lui demande ce que je veux.

Rien ne me vient sur le coup. Dans quel domaine piocher : personnel, rencontre de mon quotidien, des choses limites que je peux faire ou dire, mes jeux, nous, notre expérience, mes désirs, mes envies, un scénario.

Il me guide pour le plaisir que je souhaite : « Tu veux jouir de ma langue, de mes doigts. Tu veux que je te lèche. Clito, ta chatte…. ? ». Des mots qui raisonnent, qui, même s’ils pourraient être crus, me paraissent doux, sensés.

Et je réponds à mon désir : « Lèche-moi ! ». Je me place, écarte les jambes. Il lèche déjà, je savoure. Mais il stoppe aussitôt. « Alors, racontes ! Dis-moi ! »

Je demande qu’il me pose une question pour répondre et trouver le sujet. Au jour où j’écris, je ne me souviens plus de quoi j’ai parlé mais il a continué.

(J’ai pensé au Bandeau, le livre). J’ai pensé que pour trouver les mots, dire, rien de tel que l’appel de la jouissance. Ingénieux jeu.

Je suis partie, emportée par cet orgasme profond qui contracte mon corps.

 

L’antre de mon esprit est ouvert… la folie de mes envies n’a plus qu’à s’épandre. Le démon est là, grâce au Démon de MaX.

Alors pour aller plus loin, mon Maitre me demande, de le chevaucher, de prendre mon plaisir. L’envie est là et cela ne me pause pas de problème. Je sais ce que je vais chercher : la jouissance de ses caresses profondes.  Juste une chose, moins fluide pour moi, mettre le préservatif à mon Maitre. Mais je fais abstraction de cette phase « d’arrêt », souris et imagine la suite. Prêt, je viens sur lui et m’empale en savourant la pénétration. C’est fou comme l’accès à ces profondeurs me fait jouir de plaisir. De caresses, en percutions, je joue et j’aime ça. Son plaisir est visible. Je me demande ce qu’il sent, s’il est serré où pas, s’il sent le mont que je frotte de mes à-coups. Je pense. Je jubile du partage de plaisir. Mon plaisir lié au sien.

Je l’utilise surement aussi. A-t-il autant de plaisir que ce que j’en ai ? Il m’a offert de prendre du plaisir et je le prends. Je m’abandonne…

Envie de plus fort, encore. Le lit du dessus me sert d’appui. Je m’enfonce encore plus, force. C’est puissamment bon, puissamment jouissif. Et satané Démon, il monte son bassin, accentuant l’angle et le plaisir. Accentue-t-il aussi le sien ? Surement et j’ose le penser. Pas question de changer de position. Le moindre abaissement de mon buste ou changement de mes jambes perturbent ce plaisir. Je boue, je joue, je jouis. J’en tremble. Je gère mon plaisir.

Encore, plus fort.

Envie que mon maitre me possède, accède à ces profondeurs, retrouve les sensations.

Il vient sur moi. Les cordes pendantes du lit supérieur ne pouvaient rester sans être utilisées ! Il m’attache une cheville. Puis deux tout en testant mes profondeurs de sa queue gorgée. Je le sens là, aussi présent que tout à l’heure, ayant retrouvée ce coin particulier. Il joue aussi de mes sensations. Puis il m’attache les poignées aux chevilles. Les cordes me servaient d’appuis pour endurer, et là, elles me contraignent. Mon bassin offert, les jambes écartées, ma chatte ne peut se dérober et les impacts sont d’autant plus puissants. Pas d’amortissement sur le matelas. Je subis, je jouis, je vacille entre plaisir et douleur, jusqu’à ne vivre qu’un plaisir, qu’une jouissance. Possédée, dans tous les sens du terme. Parfois, je prends des douleurs profondes mais je savoure de subir ainsi. Je savoure de ne plus choisir, je savoure qu’il me « punisse » de jouir par la jouissance. Si tant est que l’on puisse parler de punition. En contradiction, je sens que je suis d’autant plus excitée, d’autant plus demandeuse, d’autant plus trempe. Je cris pour extérioriser la douleur et garder le plaisir en moi. Je crie de plaisir ! Je vois aussi le chemin de la limite. Je prends conscience que ma soif de jouissance ou mon amour de la jouissance peut me pousser loin. Loin à passer outre la douleur juste pour le plaisir. Plaisir, il est vrai, pas seulement physique mais aussi mental : Celui de la possession, de la déraison, de l’accès aux fantasmes. Dirai-je un jour stop à de tels assauts parce que je n’en peux plus ? Suis-je à la recherche d’un orgasme inconnu (aussi fort que le clitoridien) ? En tout cas, il y aura bien une limite … dans ces profondeurs !

Par Chienne Saly - Publié dans : Etapes
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